le cri




les fleurs éternelles
nous regardent flétrir

( pierres habillées de poussière reposée )

un grand soupir du ciel
a levé le nuage

( dans l'ombre une ombre que je sais )

- Ne te retourne pas ! a crié le mythe
la couleur laissée au temporel grisera tant que l'histoire raconte

( dans le charnier de verre nos cris sans plaisir)

et pourtant comme une flamme
murmure le monde intouchable


cicatrices





cicatrice ? on m'a dit
non, j'en souris

c'est un verre vieux
sous dormait une photo d'étrangère

un matin regardant ailleurs
sais-tu l'envie qui me prend ?

les souvenirs les oublis
nos milliers de sommeils

quand tu poseras la main
le corps aura froid

où étions-nous
quand on dormait nus ?




dérive






loin de moi maintenant l'enfant
a suivi un autre chemin
sans trace possible

c'était un sommeil menteur
avec ses lèvres sur mon front
Tu t'en vas ? j'ai demandé à l'eau toute douce

bientôt elle sera femme

un grand sac de cailloux suffira
au fond du pas
un peu d'eau un peu de terre un peu du ciel

tandis qu'avec l'aiguille & le fil
je borde les souvenirs
de secret



silence







(f)roidie sous le drap

la chair tu m'as connue

murmure
s'enferme en tremblant

parodie quand même de statue

elles ni nues ni  vêtues
dans mes souvenirs

est-ce le pardon ?